• About
  • Accueil
    • Sur le Journal
  • Premier cahier
  • Sur la traduction

Le Journal de Kafka

~ nouvelle traduction par Laurent Margantin

Le Journal de Kafka

Archives de Tag: juifs

#journalkafka, premier cahier, 94

03 lundi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

acteurs, bouche, bras, hanches, joues, juifs, madame Tschissik, Sulamite

Les acteurs juifs: madame Tschissik a les joues saillantes près de la bouche. S’est formé en partie quand les joues se sont creusées suite aux souffrances de la faim, des accouchements, des voyages et du métier d’acteur en partie à cause de muscles au repos, inhabituels qui ont dû se développer pour les mouvements théâtraux de sa grande bouche qui était sûrement lourde à l’origine. Quand elle joue Sulamite, elle a la plupart du temps les cheveux détachés qui lui cachent les joues, si bien que son visage ressemble parfois à celui d’une jeune fille d’autrefois. Elle a un grand corps osseux, de moyenne corpulence, et son corset est bien serré. Comme elle a l’habitude de lever, d’étendre et de bouger lentement ses longs bras, sa démarche a facilement quelque chose de solennel. Notamment quand elle a chanté le chant national juif en balançant doucement ses fortes hanches et en bougeant de haut en bas les bras pliés parallèlement à ses hanches, comme si elle jouait avec une balle volant lentement.

#journalkafka, premier cahier, 74

24 samedi Août 2013

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Café Savoy, Feimann, juifs, Nuit de la Pâque, Seder

Avant hier chez les juifs au Café Savoy. La « Sejdernacht » de Feimann. Si à certains moments nous n’intervenions pas dans l’action (cela vient de me traverser l’esprit), c’est uniquement parce que nous étions trop émus, et non parce que nous n’étions que spectateurs.

#journalkafka, premier cahier, 64

06 mardi Août 2013

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

chrétiens, juifs, théâtre

suite de la dernière phrase interrompue du journal 63

8.X.1911

ou peut-être simplement son acteur et en fait un détective inconnu de nous et déclare devoir procéder à une perquisition « parce qu’on n’est pas à l’abri d’une attaque mortelle dans cette maison ». Seidemann: les enfants. Ne vous faites pas de souci, c’est une erreur naturellement, de toute évidence. Tout va s’éclaircir. On retrouve le cadavre d’Edelmann, le jeune Edelmann est arraché à sa bien-aimée et arrêté. Pendant tout un acte, Seidemann, avec une grande patience et de brèves remarques très bien appuyées (Oui, oui. Très bien. Mais c’est faux. Oui c’est déjà mieux. Bien sûr bien sûr.) enseigne aux deux en caftan comment ils devront témoigner devant le tribunal sur l’hostilité qui existait soi-disant depuis des années entre le vieux et le jeune Edelmann. Ils ont du mal, il y a plusieurs malentendus, ainsi ils arrivent à une répétition improvisée de la scène du procès et déclarent que Seidemann les a chargés de présenter les choses de la manière suivante, et finissent par ressentir si vivement cette hostilité – Seidemann ne peut plus les retenir – qu’ils en viennent même à montrer comment le crime a eu lieu et l’homme poignarde la femme avec l’aide d’un croissant. C’est naturellement plus qu’il n’en faut. Malgré cela, Seidemann est assez content d’eux et espère qu’avec leur aide le procès aura une issue heureuse. Ici, pour le spectateur croyant, sans qu’il soit besoin de l’exprimer d’une manière ou d’une autre car c’est évident, Dieu lui-même intervient à la place de l’auteur qui se retire, et frappe le méchant en le rendant aveugle. Dans le dernier acte, c’est à nouveau l’éternel acteur jouant Dragomirow qui siège en tant que président du tribunal (là aussi s’exprime le mépris de ce qui est chrétien un acteur juif peut bien jouer trois rôles chrétiens et qu’il les joue mal n’est pas grave) et à côté de lui déguisé en avocat de la défense avec un grand luxe de cheveux et de moustache, la fille de Seidemann qu’on reconnaît vite. Certes, on la reconnaît vite, mais en tenant compte de Dragomirow on croit pendant un moment qu’elle remplace un acteur, jusqu’à l’instant – vers le milieu de l’acte – où l’on comprend qu’elle s’est déguisée pour sauver son bien-aimé. Les deux en caftan doivent témoigner séparément, mais ils ont beaucoup de mal vu qu’ils ont répété à deux. Ils ne comprennent pas non plus le haut allemand du président du tribunal, lequel est aidé par l’avocat de la défense quand la situation se dégrade trop, ce que celui-ci doit faire de toute façon en lui soufflant ce qu’il a à dire. Puis c’est au tour de Seidemann qui, déjà auparavant, a essayé de diriger les deux en caftan en les tirant par les vêtements, grâce à sa façon de parler avec aisance et de manière résolue, grâce à son attitude raisonnable, grâce à sa manière appropriée de s’adresser au président du tribunal, il fait une bonne impression après les deux témoins précédents, ce qui constitue un contraste terrible avec ce que nous savons de lui. Sa déposition est assez creuse, il ne sait hélas que très peu de choses sur toute l’affaire. A présent vient le dernier témoin, le domestique qui, sans en être vraiment conscient, est le véritable accusateur de Seidemann. Il a observé Seidemann alors qu’il achetait le couteau, il sait que Seidemann était chez Edelmann au moment décisif, il sait enfin que Seidemann détestait les juifs et Edelmann en particulier, et qu’il voulait récupérer ses traites. Les 2 en caftan sautent en l’air et sont heureux de pouvoir confirmer tout cela. Seidemann se défend à la façon d’un homme d’honneur un peu décontenancé. On en vient à parler de sa fille. Où est-elle ? A la maison, naturellement, et elle lui donne raison. Non, elle ne lui donne pas raison, affirme l’avocat de la défense et il va le prouver, il se tourne vers le mur, enlève sa perruque et se retourne sous les traits de sa fille vers Seidemann épouvanté. La pure blancheur de la lèvre supérieure semble vengeresse quand elle enlève également la moustache. Seidemann a pris du poison pour échapper à la justice terrestre, il avoue ses crimes, plus vraiment aux hommes mais au Dieu juif vers lequel il se tourne à présent. Entre-temps, le pianiste a attaqué une mélodie, les 2 en caftan se sentent pris par elle et ne peuvent s’empêcher de danser. A l’arrière-plan se tient le couple des fiancés réunis, ils accompagnent la mélodie, surtout le fiancé grave, selon l’ancienne coutume du Temple.

Articles récents

  • Suite
  • #journalkafka, premier cahier, 108
  • #journalkafka, premier cahier, 107
  • #journalkafka, premier cahier, 106
  • #journalkafka, premier cahier, 105

Commentaires récents

Khaled dans #journalkafka, premier cahier,…
Prado dans Suite
didier bazy dans #journalkafka, premier cahier,…
Prado dans #journalkafka, premier cahier,…
fayçal dans #journalkafka, premier cahier,…

Archives

Abraham Goldfaden acteurs barbe bonne d'enfants bordel bouche bureau Café Savoy cercle chat chef cheveux chrétiens chutes du Rhin comète corps cou csárdás danseuse Eduardowa Dickens Docteur Steiner dormir Dr.Kafka désespoir employé famille femmes fenêtre forêt Goethe Hamsun insolence insomnie jeunes filles joues judaïsme juif juifs Kubin lit livre de prières lorgnon lunettes Löwy madame Tschissik malade maladie mauvaise herbe Max musique mère Napoléon nez oreille professeurs père Radotin regard Rehberger ruines dans la montagne rêves soeur Sulamite théosophie théâtre train tramway travail Tschissik usine visage yeux écrire écrivains éducation

Archives

  • janvier 2015
  • mars 2014
  • janvier 2014
  • décembre 2013
  • octobre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juillet 2013
  • juin 2013
  • mai 2013

Blogroll

  • Antoine Brea, Perceval ou le Conte du Graal
  • Danielle Carlès, poésie latine
  • Guillaume Vissac, Ulysse par jour
  • Le festin de Babel, bibliothèque de traductions
Licence Creative Commons
Journal de Kafka de https://journalkafka.wordpress.com/ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé.

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Le Journal de Kafka
    • Rejoignez 56 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Le Journal de Kafka
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre