• About
  • Accueil
    • Sur le Journal
  • Premier cahier
  • Sur la traduction

Le Journal de Kafka

~ nouvelle traduction par Laurent Margantin

Le Journal de Kafka

Archives de Tag: madame Tschissik

#journalkafka, premier cahier, 103

07 vendredi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

acteurs, dispute, grand combat, madame Tschissik, théâtre, Varsovie

Avec une si petite pièce pour s’habiller, il est inévitable qu’on se dispute, comme dit madame Tschissik. On sort de scène énervé, chacun se prend pour le plus grand acteur, et s’il arrive par exemple que l’un marche sur le pied de l’autre, ce qui est inévitable, alors ce n’est pas seulement une dispute qui est toute prête, mais un grand combat. Oui à Varsovie il y avait 75 petites loges individuelles, chacune éclairée

#journalkafka, premier cahier, 98

06 jeudi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

bouche, joues, madame Tschissik, petite fille

A côté de sa bouche musculeuse, les joues lisses de madame Tschissik sont frappantes. Sa petite fille un peu difforme.

#journalkafka, premier cahier, 96

06 jeudi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

madame Tschissik, paupières, regard, théâtre

Madame Tschissik (j’aime tellement écrire ce nom) penche volontiers la tête à table, aussi pendant qu’elle mange du rôti d’oie, du regard on croit pouvoir aller sous ses paupières si on longe d’abord prudemment les joues et se faisant tout petit glisse à l’intérieur, ce qu’on peut faire sans avoir besoin de soulever les paupières car elles sont déjà levées et laissent passer ce reflet bleuâtre qui donne justement envie d’essayer. De l’ensemble de son jeu authentique apparaissent çà et là un poing en avant, un bras qui se retourne pour disposer d’invisibles traînes en plis autour du corps des doigts écartés qui se posent sur la poitrine parce que le cri sans art ne suffit pas. Son jeu n’est pas varié: ses regards effrayés vers son partenaire, sa façon de chercher une issue sur la petite scène, la voix douce qui, en une élévation brève et droite, devient héroïque sans se renforcer, seulement grâce à une plus grande résonance intérieure, la joie qui, par son visage ouvert, élargi au-dessus du large front jusqu’aux cheveux, entre en elle, sa façon de chanter seule en se suffisant à elle-même, sans recourir à d’autres moyens, le geste de se dresser au moment où il faut résister, geste qui oblige le spectateur à être attentif à tout son corps; et pas beaucoup plus. Mais là est la vérité de l’ensemble et par conséquent la conviction qu’aucun de ses effets, même le plus minime, ne peut lui être enlevé.

#journalkafka, premier cahier, 95

06 jeudi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Arche d'alliance, Grand Inquisiteur, livre de prières, madame Tschissik, Scharkansky, soeur

Octobre 1911       Hier chez les juifs « Kol-Nidre » de Scharkansky une assez mauvaise pièce avec une bonne scène amusante où on écrit une lettre, une prière des deux amoureux debout mains jointes l’un à côté de l’autre, un Grand Inquisiteur converti appuyé contre le rideau de l’Arche d’alliance, il monte les marches et reste là debout, la tête penchée, les lèvres sur le rideau, tient le livre de prières devant ses dents qui claquent. Pour la première fois lors de cette quatrième soirée mon évidente incapacité  à avoir une impression pure. Ce qui était aussi causé par le fait que nous étions nombreux et qu’on nous rendait visite à la table de ma soeur. Malgré ça, je n’aurais pas dû être aussi faible. Avec l’amour que j’éprouve pour madame Tschissik, qui n’était assise à côté de moi que grâce à Max, je me suis comporté de manière pitoyable. Mais je vais me ressaisir, ça va déjà mieux.

#journalkafka, premier cahier, 94

03 lundi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

acteurs, bouche, bras, hanches, joues, juifs, madame Tschissik, Sulamite

Les acteurs juifs: madame Tschissik a les joues saillantes près de la bouche. S’est formé en partie quand les joues se sont creusées suite aux souffrances de la faim, des accouchements, des voyages et du métier d’acteur en partie à cause de muscles au repos, inhabituels qui ont dû se développer pour les mouvements théâtraux de sa grande bouche qui était sûrement lourde à l’origine. Quand elle joue Sulamite, elle a la plupart du temps les cheveux détachés qui lui cachent les joues, si bien que son visage ressemble parfois à celui d’une jeune fille d’autrefois. Elle a un grand corps osseux, de moyenne corpulence, et son corset est bien serré. Comme elle a l’habitude de lever, d’étendre et de bouger lentement ses longs bras, sa démarche a facilement quelque chose de solennel. Notamment quand elle a chanté le chant national juif en balançant doucement ses fortes hanches et en bougeant de haut en bas les bras pliés parallèlement à ses hanches, comme si elle jouait avec une balle volant lentement.

#journalkafka, premier cahier, 81

27 vendredi Sep 2013

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Löwy, madame Tschissik, Sulamite

A la fin de la représentation, nous restons encore un moment à attendre l’acteur Löwy que je voudrais admirer dans la poussière. Il doit comme d’habitude « annoncer ». « Chers spectateurs, je vous remercie en notre nom à tous d’être venus et vous invite cordialement à la représentation de demain où sera joué le chef d’oeuvre mondialement connu – de -. Au revoir ! » Sortie en agitant son chapeau. Au lieu de ça nous voyons le rideau qu’on maintient d’abord fermé, puis qu’on ouvre un tout petit peu à titre d’essai. Cela dure assez longtemps. On l’ouvre enfin largement, au milieu un bouton le tient attaché, derrière nous voyons Löwy faire son pas vers la rampe et, le visage tourné vers nous le public, se défendre de ses seules mains contre quelqu’un qui l’attaque d’en bas, jusqu’au moment où tout le rideau avec ses fixations en fil de fer est arraché par Löwy qui cherche à s’accrocher à quelque chose, et où Löwy pliant les genoux sous nos yeux est attrapé par Pipes qui jouait le sauvage et qui se tient toujours baissé comme si le rideau était tiré, Pipes jetant littéralement Löwy d’un coup de tête en bas de l’estrade. On se regroupe dans l’aile latérale de la salle. Tirez le rideau ! crie-t-on sur la scène presque entièrement découverte où madame Tschissik a l’air si pitoyable avec son visage blême de Sulamit, des petits serveurs montés sur des tables et des fauteuils remettent tant bien que mal le rideau en ordre, le patron essaye de calmer le représentant du gouvernement qui n’a qu’un désir partir et qui est retenu par cette tentative pour le calmer, derrière le rideau on entend madame Tschissik: « Et dire que c’est sur cette scène que nous voulons prêcher la morale au public… » L’association des huissiers juifs « Avenir » qui a pris en charge la direction de la soirée de demain et a tenu une assemblée générale ordinaire avant la représentation de ce soir, décide de convoquer une assemblée extraordinaire dans la demi-heure en raison de cet incident, un membre tchèque de l’association prédit aux acteurs une ruine totale suite à leur comportement scandaleux. C’est alors qu’on voit Löwy, qui semblait avoir disparu, le maître d’hôtel en train de le pousser des mains et peut-être aussi des genoux vers une porte. On veut tout simplement le jeter dehors. Ce maître d’hôtel qui se tient là comme un chien devant les clients et même devant nous quand nous arrivons et partons, avec sa sale gueule qui s’affaisse sur une grande bouche fermée aux coins par des plis de soumission, a son

(le texte s’arrête ici)

Articles récents

  • Suite
  • #journalkafka, premier cahier, 108
  • #journalkafka, premier cahier, 107
  • #journalkafka, premier cahier, 106
  • #journalkafka, premier cahier, 105

Commentaires récents

Khaled dans #journalkafka, premier cahier,…
Prado dans Suite
didier bazy dans #journalkafka, premier cahier,…
Prado dans #journalkafka, premier cahier,…
fayçal dans #journalkafka, premier cahier,…

Archives

Abraham Goldfaden acteurs barbe bonne d'enfants bordel bouche bureau Café Savoy cercle chat chef cheveux chrétiens chutes du Rhin comète corps cou csárdás danseuse Eduardowa Dickens Docteur Steiner dormir Dr.Kafka désespoir employé famille femmes fenêtre forêt Goethe Hamsun insolence insomnie jeunes filles joues judaïsme juif juifs Kubin lit livre de prières lorgnon lunettes Löwy madame Tschissik malade maladie mauvaise herbe Max musique mère Napoléon nez oreille professeurs père Radotin regard Rehberger ruines dans la montagne rêves soeur Sulamite théosophie théâtre train tramway travail Tschissik usine visage yeux écrire écrivains éducation

Archives

  • janvier 2015
  • mars 2014
  • janvier 2014
  • décembre 2013
  • octobre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juillet 2013
  • juin 2013
  • mai 2013

Blogroll

  • Antoine Brea, Perceval ou le Conte du Graal
  • Danielle Carlès, poésie latine
  • Guillaume Vissac, Ulysse par jour
  • Le festin de Babel, bibliothèque de traductions
Licence Creative Commons
Journal de Kafka de https://journalkafka.wordpress.com/ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé.

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Le Journal de Kafka
    • Rejoignez 56 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Le Journal de Kafka
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre