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Le Journal de Kafka

~ nouvelle traduction par Laurent Margantin

Le Journal de Kafka

Archives de Tag: visage

#journalkafka, premier cahier, 108

11 mardi Mar 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

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Lederer, maladie, visage

Aujourd’hui j’avais le conseiller Lederer devant moi, puéril, faux ridicule au point de me faire perdre patience, venu me voir à l’improviste et sans que je l’aie prié de venir pour me demander des nouvelles de ma maladie. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas discuté de façon si intime, ou bien peut-être ne l’avions nous jamais fait, soudain je sentis comment mon visage qu’il n’avait jamais considéré avec autant d’attention se révélait à lui dans des parties fausses, mal interprétées mais qui le surprenaient. De mon point de vue j’étais méconnaissable. Lui, je le connais parfaitement.

(fin du premier cahier)

#journalkafka, premier cahier, 91

30 jeudi Jan 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

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Chuchle, employé, lumière électrique, nez, Prague, Radotin, seins, usine, visage

la suite à Radotin: l’ai invitée à descendre. La première réponse a été sérieuse, alors que jusque là elle avait pouffé de rire en me regardant avec la petite fille qu’on lui avait confiée, et qu’elle avait fait la coquette comme elle n’aurait jamais osé le faire à partir du moment où nous nous sommes connus. Ensuite nous avons beaucoup ri ensemble, alors que je gelais en bas et elle en haut à la fenêtre ouverte. Elle pressait ses seins contre ses bras croisés et tout son corps contre l’appui de la fenêtre, les genoux apparemment fléchis. Elle avait 17 ans et m’en donnait 15-16,  ce dont elle n’a pas voulu démordre pendant toute la conversation. Son petit nez allait un peu de travers et à cause de cela jetait une ombre inhabituelle sur sa joue, qui ne m’aiderait d’ailleurs pas à la reconnaître. Elle n’était pas de Radotin, mais de Chuchle (la dernière station avant Prague), ce qu’elle ne voulait pas qu’on oublie. Ensuite promenade avec l’employé, qui serait resté dans notre affaire même si je n’étais pas venu, dans le noir sur la route qui part de Radotin et puis retour à la gare. Sur un côté des collines non cultivées utilisées par une fabrique de ciment pour ses besoins en calcaire. Vieux moulins. Histoire d’un peuplier arraché hors de terre par un tourbillon dont les racines allaient d’abord tout droit dans la terre et qui ensuite s’étalaient. Visage de l’employé: chair rougeâtre comme de la pâte sur des os robustes, a l’air fatigué, mais solides dans ses limites. Ne s’étonne pas, même pas dans la voix, que nous allions nous promener ici ensemble. Dans un grand champ acheté par une usine prévoyante, laissé pour le moment en friche, situé en plein centre du village, entouré de bâtiments d’usine éclairés par une forte lumière électrique, mais à certains endroits seulement. Lune claire, pleine de lumière, d’où la fumée blanche sortant d’une cheminée. Signaux de train. Léger bruit des rats à côté du long chemin qui coupe le champ et que les habitants du village empruntent contre la volonté de l’usine.

#journalkafka, premier cahier, 90

16 jeudi Jan 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

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bouche, coiffeur, corps, estomac, malade, maladie, poitrine, reflet, visage

Je suis probablement malade, depuis hier le corps me gratte partout. L’après-midi j’avais un visage si chaud et si multicolore que j’ai craint qu’en me coupant les cheveux le coiffeur qui pouvait me voir constamment moi et mon reflet pense que j’avais une grave maladie. La jonction entre mon estomac et ma bouche est elle aussi en partie troublée, une capsule de la taille d’un florin soit monte et descend, soit reste en bas d’où elle irradie en produisant un effet qui se diffuse, envahit la poitrine à la surface et la comprime légèrement.

#journalkafka, premier cahier, 89

16 jeudi Jan 2014

Posted by Laurent Margantin in Premier cahier

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chef, doigt, dos, Graben, juif de l'est, Löwy et Winterberg, mains, mélodies du temple, mimiques, Preissler, visage

ce matin chez Löwy et Winterberg. Comment le chef cale son dos de côté dans son fauteuil pour avoir un espace et un appui qui lui permettent de bouger les mains comme un juif de l’est. L’ensemble que composent le jeu des mains et les mimiques se renforçant réciproquement. Parfois il combine les deux en regardant ses mains ou bien en les tenant près de son visage pour le confort de l’auditeur. Des mélodies du temple dans la cadence de ses paroles, surtout lorsqu’il énumère plusieurs points il conduit la mélodie de doigt en doigt comme s’il la faisait passer d’un registre à l’autre. Ensuite rencontré le père avec un monsieur Preissler au Graben, il lève même la main pour que sa manche remonte un peu (ce n’est quand même pas lui qui va la remonter) et, en plein milieu du Graben, il fait de puissants gestes avec la main qui s’ouvre en glissant comme s’il vissait quelque chose, tout en écartant les doigts

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